Un goût pour l’écriture et pour les récits de vie
J’aime les mots grâce auxquels il est aisé d’immortaliser toutes sortes d’histoires. Celles que l’on se plait à raconter à ses proches et ses amis et qui permettent de ranimer des univers particuliers. Celles qui évoquent le parcours de tout un chacun, qu’il soit humble ou prestigieux. Cette inclination pour les mots et la langue française m’a poussée à suivre des études de lettres. De plus, ma propension à considérer avec bienveillance les propos d’autrui, alliée à mon attachement pour l’écriture, m’a conduite vers le métier d’écrivain biographe.

Une enfance proche des livres
Dès l’âge de raison, j’ai été attirée par la sonorité et la tournure des mots qui exercèrent très vite un charme particulier pour l’enfant que j’étais. Peu à peu, je me suis mise à agencer des phrases au sein de textes poétiques en prose ou en vers. En même temps, je m’adonnais à la lecture avec beaucoup d’entrain. Je partais souvent explorer la vaste bibliothèque de mes grands-parents, à la recherche de récits captivants. Ces expéditions littéraires exhalaient le parfum singulier des livres d’autrefois. Je perçois encore l’odeur émanée de ces pages imprimées de textes prometteurs, source d’aventures et d’émotions. Les premières histoires qui marquent encore ma mémoire étaient issues de la Bibliothèque Verte, Rouge et Or ainsi que d’autres collections pour la jeunesse. À l’école primaire, j’aimais aussi me rendre, avec mes camarades, dans la bibliothèque jouxtant notre établissement. Je revois la grande salle occupée par des rayonnages débordants de livres en tous genres. Je discerne encore la lumière dorée qui filtraient à travers les grandes baies vitrées durant ces agréables après-midi. Je sens toujours les effluves poussiéreux qui émanaient des ouvrages sagement disposés sur les rayonnages. Nous prenions alors le temps de lire, installés dans de confortables petits fauteuils ou bien debout, furetant parmi les étagères, allant d’une bande dessinée à des livres plus substantiels. Ces images restent gravées dans ma mémoire comme d’éternelles heures printanières.
Composer avec la langue française
Je me suis très tôt adonnée à l’écriture. J’ai, peu à peu, appris à composer avec la langue française et à comprendre ses mécanismes subtils. Tout au début de mon adolescence, j’aimais déjà tirer parti des règles grammaticales et orthographiques, en apparence compliquées, mais qui, une fois bien intégrées, offrent une grande liberté pour créer et s’affirmer. Depuis, mon enthousiasme pour l’écriture ne m’a plus quittée et j’aime toujours autant coucher sur papier des phrases éloquentes pour susciter toutes sortes d’univers.

Lire pour autrui
Tandis que je composais des vers et des textes en prose, je me suis bien vite intéressée aux récits d’auteurs illustres, avec une prédilection pour le écrivains et poètes du XIXème siècle. Je me suis alors improvisée lectrice afin de partager des instants chaleureux avec mes amis et des membres de ma famille. Car je désirais faire connaître ces histoires à ceux que j’aimais et qui formaient un sympathique petit auditoire. Le souvenir d’une tante, en particulier, reste gravé dans ma mémoire. Je me souviens de l’attention avec laquelle elle m’écoutait, parfois durant de longs après-midi. Le temps restait suspendu et nous baignions toutes deux dans une atmosphère peuplée de personnages romanesques.
Écouter les autres
D’autres fois, j’endossais le rôle d’auditrice. J’écoutais les histoires que me contait ma tante, retraçant son enfance et son adolescence en Italie, évoquant, entre autres, les sérénades d’un temps à jamais disparu. Et puis, je prêtais l’oreille aux anecdotes du quotidien, auprès de mes proches qui s’en revenaient tantôt de la ville, tantôt d’un séjour marquant ou qui évoquaient une enfance dans une contrée lointaine… J’aimais percevoir les images colorées engendrées par tous ces propos. Depuis cette époque, mon goût pour les récits de vie n’a cessé de s’accroître.
Des études de lettres
Mon inclination pour la langue française et pour la littérature m’a conduite jusqu’à la faculté de lettres d’Aix-en-Provence. Durant mon cursus universitaire, j’ai perfectionné l’art de bien écrire et de bien parler, en toutes circonstances. J’ai, de surcroît, approfondi la grammaire, l’orthographe, la linguistique… Quant à la sémantique et à l’étymologie, elles m’ont permis d’apprécier davantage notre belle langue française. Tout au long de ces années, j’ai pu faire connaissance avec la langue du Moyen-Âge et bien d’autres matières passionnantes. Après avoir obtenu un diplôme d’études universitaires et générales (DEUG) et une licence de Lettres modernes, j’ai continué à approfondir mes acquis durant mon année de maîtrise.
À cette époque, je me destinais au professorat. C’est pourquoi j’ai suivi, l’année de ma licence, des cours hebdomadaires à l’Institut de Formation des Maîtres afin de présenter au concours du CAPES de lettres. Toutefois, l’enseignement dispensé dans cet établissement m’a profondément déçue. Il me paraissait sans grand intérêt, avec une pédagogie redondante et sonnant creux. J’ai commencé à douter quelque peu de mon orientation. Cependant, mon désir d’enseigner le français ne s’était pas éteint et, au bout de ce parcours, je m’apprêtais à enseigner dans les collèges et les lycées.
Enseigner le français
Enseigner le français restait toujours ma priorité. Cependant, après quelques expériences peu constructives, j’ai éprouvé une certaine déception. Je me suis rendue compte que le système éducatif en place ne correspondait pas tout à fait à mes aspirations. Je suis devenue professeur particulier de français. Je me suis sentie davantage proche des élèves en difficulté ou qui cherchaient aide et soutien pour préparer le baccalauréat de français, par exemple. J’ai pu ajuster ma pédagogie en fonction du niveau des élèves, certes, mais aussi à travers discernement et altruisme.

Une expérience enrichissante
Après avoir déménagé dans modeste village du Var, je me suis retrouvée relativement loin de toute agglomération importante. J’ai alors décidé d’enrichir mon expérience humaine et professionnelle après avoir eu une opportunité de travail à l’Écomusée de la Sainte-Baume. Cette structure avait pour vocation de promouvoir le site naturel du massif dans lequel elle était implantée, ainsi que l’histoire des hommes de ce lieu. L’écomusée accueillait des adultes ainsi que des jeunes de tous âges, dans le cadre d’activités diverses. Pour ce large public, j’ai été amenée à concevoir des documents éducatifs et à organiser des ateliers pédagogiques. En parallèle, je je me suis occupée de la rédaction de divers articles pour le journal de cet établissement, ainsi que de sa mise en page. Durant quelques années, j’ai eu la satisfaction de rencontrer des personnes de divers horizons, sources d’enrichissement tant sur le plan humain que professionnel.
Devenir écrivain public
Le temps s’est écoulé. J’ai dû quitter un jour l’Écomusée pour des raisons familiales. J’ai suivi alors une formation d’écrivain public. Celle-ci ne préparait à aucun diplôme, mais elle m’a permis de saisir les points essentiels de ce métier. Je désirais, depuis longtemps, me pencher sur cette profession pour en cerner plus nettement les contours. Après quelques mois, je m’installais en tant qu’écrivain biographe, tout en continuant, en parallèle, de donner des cours particuliers.

L’écriture personnelle
Tout le long de ce parcours, je n’ai jamais abandonné l’écriture. En effet, manier les mots, à travers la prose ou la versifications, me procure de grandes satisfactions, voire un équilibre de vie. J’ai travaillé durant de longs mois à l’écriture d’un roman, Flora de la forêt, que j’ai publié en 2018, juste après une nouvelle fantastique intitulée L’incroyable échappée de Sylvia ainsi qu’un recueil de poèmes. Je travaille aujourd’hui sur d’autres textes dans le but de les diffuser bientôt. Pour la promotion de mes écrits, j’ai opté pour le statut d’autoéditrice. Ce choix s’apparente à un défi. Il affiche aussi mon goût pour une certaine liberté. Enfin, il me permet de travailler avec divers acteurs de l’impression et de l’édition.
Une indispensable capacité d’adaptation
Ma vie s’est a été ponctuée, jusqu’à ce jour de nombreux défis, d’épreuves et de peines, mais aussi de joies inoubliables. Dans les moments difficiles, j’ai toujours su trouver des solutions, sans jamais perdre courage. Mon parcours a forgé en moi une bonne capacité d’adaptation, nécessaire dans le métier de biographe. Ce métier réunit deux aspects qui paraissent, au premier abord, paradoxaux : d’une part, une grande ouverture aux autres et, d’autre part, un certain penchant pour la solitude, propice à l’écriture et à la création. Ces particularités s’unissent et s’équilibrent afin de m’aider à produire un travail de qualité.
Bienveillance et discrétion
Bienveillance et discrétion… ces quelques mots qualifient mon tempérament et mes inclinations. Ma capacité d’écoute me sert au quotidien dans mon activité professionnelle mais aussi avec ma famille et avec les personnes qui me sont proches. Enfin, je suis animée d’une indéniable curiosité, au sens positif du terme. J’aime approfondir et mettre à profit les sujets et les disciplines qui me passionnent. Et j’aime saisir les récits de vie qui tous, sans exceptions, sont dignes d’être perpétués.